Bloomberg : les États-Unis préparent des sanctions contre la « flotte fantôme » de la Russie — un autre levier de pression en faveur de l'Ukraine

Si le Kremlin refuse un accord de paix, Washington pourrait s'en prendre aux pétroliers et aux traders qui contournent les restrictions. Pourquoi cela touche au porte‑monnaie de la Russie et à quoi Kyiv doit s'attendre — brièvement et sans détours.

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Ce que rapporte Bloomberg

L’agence Bloomberg, citant des sources informées, indique que les États-Unis préparent un nouveau paquet de sanctions contre le secteur de l’énergie russe au cas où le Kremlin rejeterait une proposition d’accord de paix avec l’Ukraine. L’attention porte non seulement sur les grandes entreprises, mais aussi sur ceux qui permettent à Moscou de contourner les restrictions.

« Les États-Unis préparent un nouveau paquet de sanctions contre le secteur de l’énergie russe... »

— Bloomberg (citant des sources informées)

Ce qui est envisagé

Selon les sources, parmi les mesures possibles figurent des actions ciblées contre les pétroliers de la soi‑disant « flotte fantôme » russe et contre les traders qui facilitent le transport de pétrole en contournant les sanctions. Des responsables ont indiqué qu’une partie du plan avait déjà été discutée cette semaine, lorsque le ministre des Finances Scott Bessent a rencontré un groupe d’ambassadeurs européens.

« La décision finale revient au président des États‑Unis, Donald Trump. »

— sources, Bloomberg

Pourquoi c’est important pour l’Ukraine

Frappant la capacité de la Russie à exporter directement ses ressources réduit ses leviers financiers de guerre. Pour l’Ukraine, c’est un instrument pour augmenter le coût pour le Kremlin dans les négociations et maintenir la pression internationale. Parallèlement, des sanctions contre des navires et des traders compliquent les dispositifs d’évasion, produisant un effet à court terme sur les flux de revenus de la Fédération de Russie.

Contexte politique

La nouvelle coïncide avec une série de signaux diplomatiques : le 14 décembre le président Volodymyr Zelensky a confirmé que Kyiv et Washington discutent de garanties de sécurité semblables à l’article 5 de l’OTAN. Axios, citant un responsable américain, a écrit que l’administration Trump envisage d’accorder à l’Ukraine des garanties fondées sur le principe de sécurité collective, mais le projet de plan de paix évoque aussi l’idée d’une « zone démilitarisée » dans le Donbass avec le retrait des forces armées ukrainiennes.

Parallèlement, les dirigeants européens ont signé une déclaration commune sur les engagements relatifs aux garanties de sécurité et à la reconstruction de l’Ukraine — un signal que l’Occident coordonne ses approches.

Analyse : quelle efficacité

Une frappe contre la « flotte fantôme » est une mesure technique mais efficace. Les sanctions peuvent rapidement compliquer la logistique d’exportation du pétrole, augmenter les coûts d’affrètement et d’assurance, et, par conséquent, réduire les revenus qui financent les opérations militaires. Toutefois, l’effet dépendra de l’ampleur de la coordination avec l’UE et de la détermination de l’administration à mettre en œuvre ces restrictions.

Conclusion

Bloomberg note : à Washington, on garde des leviers qui pourraient accroître la pression sur le Kremlin en cas de refus de l’accord. La question désormais est de savoir si ces intentions se transformeront en actions coordonnées des alliés. Cela suffira‑t‑il à pousser Moscou à choisir la négociation plutôt que l’escalade ?

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