Trêve près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia : les forces armées ukrainiennes affirment ne pas avoir mené de frappes, mais les risques pour la sécurité demeurent

L'AIEA a constaté un cessez-le‑feu local le 28 décembre pour effectuer des réparations sur une ligne. Le porte‑parole des Forces de défense confirme la retenue de l'Ukraine, mais souligne que les Russes utilisaient la station pour mener des attaques.

44
Partager:

Ce qui s'est passé

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé le 28 décembre un cessez-le-feu localisé dans la zone de la centrale nucléaire de Zaporijjia — afin de réaliser des travaux de réparation sur une ligne de transmission. Il s'agit d'une mesure opérationnelle qui a un impact direct sur la sécurité nucléaire et l'approvisionnement en électricité dans la région.

Position des Forces armées d'Ukraine

Dans un commentaire à LIGA.net, le porte-parole des Forces de défense du Sud, Vladyslav Voloshyn, a confirmé : les forces ukrainiennes n'ont pas frappé en direction de la centrale de Zaporijjia avant l'annonce du cessez-le-feu et, pendant celui-ci, n'ont pas visé délibérément l'installation elle‑même.

« La Russie utilise la centrale comme plateforme pour lancer des drones contre Nikopol et Marhanets. Depuis le territoire de la centrale de Zaporijjia, des tirs de systèmes de lance-roquettes ont été dirigés contre Zaporizhzhia. Nous l'avons constaté, mais nous n'avons pas riposté, car il s'agit d'une installation nucléaire. »

— Vladyslav Voloshyn, porte-parole des Forces de défense du Sud

« Nous n'y tirons de toute façon pas. L'essentiel est que les Russes cessent d'y mener leurs attaques. Ces derniers jours, nous avons enregistré moins d'attaques en provenance de là, mais elles ont quand même eu lieu, et des militaires russes demeurent sur le territoire de la centrale, l'utilisant comme une installation militaire. »

— Vladyslav Voloshyn, porte-parole des Forces de défense du Sud

Pourquoi c'est important

La centrale de Zaporijjia n'est pas seulement une installation énergétique stratégique, mais aussi un point de risque nucléaire potentiel. La réparation de la ligne de transmission, coordonnée par l'AIEA, réduit temporairement la probabilité d'accidents, mais n'élimine pas la source de la menace : la présence et l'utilisation de la centrale par les forces russes pour des attaques contre des cibles civiles constituent un facteur qui augmente le risque d'un incident aux conséquences étendues pour les civils et les infrastructures.

Conséquences et perspectives

La retenue des Forces armées d'Ukraine porte sur le plan de l'information et démontre la priorité donnée à la sécurité. Dans le même temps, une évaluation complète du respect du cessez-le-feu nécessite du temps et un suivi indépendant. Les analystes soulignent : il s'agit pour l'instant d'un régime local — des garanties, de la transparence et une surveillance continue par des missions internationales sont nécessaires.

Question aux partenaires et aux citoyens : ce cessez-le-feu temporaire se transformera-t-il en un mécanisme de sécurité durable autour de la centrale nucléaire, et quelles mesures supplémentaires sont nécessaires pour minimiser les risques pour les personnes et le système énergétique de l'Ukraine ?

Actualités du monde