Le président polonais Karol Nawrocki a ajusté le programme de sa visite en Hongrie après que le Premier ministre Viktor Orbán ait rencontré le dirigeant russe Vladimir Poutine. Il se rendra uniquement au sommet où sera discutée la sécurité de l'Europe centrale.
Le président polonais « soutient de façon constante la recherche de voies réelles » pour mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. L'information a été donnée le 30 novembre par le secrétaire d'État Marcin Przydacz.
« Se référant dans sa politique à l'héritage du président Lech Kaczyński, qui soulignait que la sécurité de l'Europe dépend d'actions solidaires, notamment dans le domaine de l'énergie, et en raison de la visite du Premier ministre Viktor Orbán à Moscou et de son contexte, le président K. Nawrocki a décidé de limiter le programme de sa visite en Hongrie exclusivement au sommet des présidents du Groupe de Visegrád à Esztergom. »
– a indiqué-il.
Przydacz a précisé qu'au sommet Nawrocki, aux côtés des présidents de la République tchèque, de la Slovaquie et de la Hongrie, abordera les questions de sécurité et de coopération en Europe centrale.
Critique du Premier ministre polonais
Précédemment, le 28 novembre, le Premier ministre polonais Donald Tusk a critiqué le fait qu'Orbán rende visite à Poutine, puis que Nawrocki rende visite à Orbán.
« Du chaos dans les négociations autour du plan de l'émissaire spécial américain Steve Witkoff, et à Kyiv – une crise politique. »
– a déclaré le Premier ministre polonais.
Il a qualifié cela de « combinaison fatale ».
« Je veux rappeler à nos alliés que l'OTAN a été créée pour protéger l'Occident de l'agression soviétique, c'est‑à‑dire de la Russie. Et sa base était la solidarité, et non des intérêts égoïstes. J'espère que rien n'a changé. »
– a souligné Tusk.
La visite d'Orbán à Moscou
Le 28 novembre, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s'est rendu à Moscou. Il a proposé Budapest comme plate‑forme pour un « sommet de paix » et a assuré le Kremlin que son pays « est intéressé par la paix ».
Dans une interview accordée à un quotidien allemand, Orbán a affirmé que l'Ukraine, après la guerre, devrait devenir « un État tampon » entre la Russie et l'OTAN. Selon lui, Kyiv doit accepter le plan de paix proposé par les États‑Unis, et des concessions territoriales en vue d'un accord sont « inévitables ».