Le Japon a refusé de soutenir l'initiative de l'UE visant à utiliser les actifs d'État russes gelés pour financer l'Ukraine. La décision a été annoncée lors de la réunion des ministres des finances du G7 lundi.
Position de Tokyo
Les autorités japonaises ont indiqué qu'elles ne pouvaient pas orienter vers un prêt à l'Ukraine environ 30 milliards de dollars d'actifs russes gelés dans le pays. La ministre des Finances, Satsuki Katayama, a déclaré que le principal obstacle était d'ordre juridique. Selon plusieurs responsables anonymes, la véritable raison de la décision est liée à l'opposition des États-Unis à l'utilisation de ces fonds, et Tokyo ne souhaite pas ignorer son important allié.
Position de l'UE et du G7
Sept pays de l'UE estiment qu'une adoption rapide d'un « crédit pour réparations » financé par les actifs russes gelés améliorerait la position de négociation de Kyiv pour un accord de paix avec Moscou.
Les pays de l'UE devraient assumer des garanties individuelles afin de sécuriser un crédit à l'Ukraine pouvant atteindre 210 milliards d'euros ; l'Allemagne devrait fournir des garanties à hauteur de 52 milliards d'euros.
Le G7 est prêt à envisager la confiscation de tous les avoirs russes gelés afin de parvenir à une paix juste en Ukraine et de mettre fin à la guerre
– G7