Dans la grande diplomatie, l'important n'est pas les déclarations tonitruantes, mais les accords discrets
Le Cabinet des ministres doit approuver Anka Feldhusen comme nouvelle ombudsman des affaires de l'Ukraine. La décision de proposer sa candidature a été prise par le Conseil de surveillance du Conseil de l'ombudsman des affaires le 25 novembre ; le mandat quadriennal actuel de Roman Waschuk prend fin en janvier.
« La continuité de son travail est d'une importance critique pour la confiance des entreprises dans les institutions publiques, la réduction des obstacles administratifs et l'amélioration de la qualité du service public pour les entrepreneurs. »
— Ministère de l'économie, de l'environnement et de l'agriculture de l'Ukraine
Profil de la candidate
Anka Feldhusen est une diplomate allemande ayant fait carrière au service des affaires étrangères du ministère fédéral depuis le début des années 1990. Elle a été ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire d'Allemagne en Ukraine de 2019 à 2023 et occupe depuis 2023 le poste de directrice de la prévention des crises civiles et de la stabilisation au Ministère fédéral des affaires étrangères d'Allemagne. Feldhusen possède une longue expérience des relations interétatiques et parle couramment l'ukrainien.
Pourquoi cela compte pour les entreprises
Le Conseil de l'ombudsman des affaires est une institution qui aide les entrepreneurs à résoudre leurs différends avec les autorités en dehors des tribunaux. La nomination d'une personne issue du monde diplomatique n'est pas seulement symbolique : elle apporte un capital diplomatique, des réseaux de contacts et des compétences en négociation susceptibles d'accélérer la résolution de dossiers complexes et de réduire les barrières administratives.
Pour les investisseurs, c'est un signal important : lorsqu'une personnalité de stature internationale postule à ce poste, les décisions locales ont plus de chances d'être plus prévisibles — et la prévisibilité est un facteur clé pour les investissements à long terme.
Risques et attentes
L'effet de la nomination dépendra de trois éléments : l'accès réel de l'ombudsman aux ressources et à l'information, la volonté des organes d'État de coopérer, et le temps nécessaire à la mise en œuvre des changements. Si la nomination reste symbolique, l'impact sur le climat des affaires sera limité ; si on lui fournit des outils — cela peut constituer un pas vers une augmentation de la confiance et une réduction des barrières bureaucratiques.
En résumé
La nomination d'Anka Feldhusen est plus qu'une décision de personnel : c'est un signal de volonté de continuité et d'intégration de l'expérience internationale dans le travail des institutions ukrainiennes. La balle est désormais dans le camp du Cabinet : soutiendra-t-il la nomination par les ressources et les pouvoirs nécessaires à un changement réel ? Si oui — gain pour les entreprises et pour la réputation du pays sur le marché international des capitaux. Sinon — un grand espoir risque de rester un geste symbolique.