Victoire sur la récession : les chiffres du PIB dépassent les attentes
La Banque nationale d'Ukraine (BNU), sur la base des données du Service national des statistiques (Derzhstat), a enregistré une croissance du PIB réel au troisième trimestre 2025 de 2,1 % en glissement annuel (g.a.). Par rapport au trimestre précédent, la hausse s'est établie à 0,8 % en données désaisonnalisées. Ces rythmes de reprise correspondent aux prévisions de la BNU et témoignent de la résilience de l'économie.
Facteur principal : les dépenses publiques financées par les alliés
La BNU souligne que le principal moteur de la croissance a été la consommation du secteur public. Elle a augmenté de 12,2 % en glissement annuel, apportant une contribution de 4,1 points de pourcentage à la croissance du PIB.
Cette puissante impulsion budgétaire a été rendue possible grâce à un financement international substantiel.
De même, la formation brute de capital fixe a augmenté de 11,5 % en glissement annuel. Elle a contribué positivement à hauteur de 2,2 points de pourcentage, les fonds ayant servi non seulement à relancer l'activité de construction, mais aussi à accroître les investissements dans la transformation des produits agricoles et les projets du secteur de la défense. Les dépenses d'investissement publiques ont été parmi les plus élevées depuis le début de l'invasion à grande échelle.
Secteurs moteurs : comment la défense et l'énergie tirent l'économie
Les performances économiques par activité ont été inégales, mais l'augmentation des dépenses budgétaires a directement soutenu des secteurs clés :
- Secteur de l'administration publique et de la défense : la valeur ajoutée brute (VAB) a augmenté de 15,1 % en glissement annuel.
- Secteurs budgétaires : la dynamique positive s'est maintenue dans l'éducation, la santé et l'aide sociale.
- Énergie : la VAB du secteur énergétique a accéléré sa croissance à 6,7 % en glissement annuel grâce à une amélioration de la situation par rapport à la même période en 2024.
Contexte : risques et prévisions de la BNU
Dans le même temps, la contribution négative des exportations nettes à la croissance du PIB s'est accrue pour atteindre 8,9 points de pourcentage. Cela résulte d'une baisse des volumes d'exportation (en raison des stocks limités de produits agricoles et d'une demande faible pour le complexe minier et métallurgique) et d'une forte augmentation des importations. Les importations ont augmenté en raison d'achats actifs de biens destinés au renforcement de la défense et à la reconstruction des infrastructures.
Prévisions optimistes : la BNU prévoit que, au quatrième trimestre 2025, la reprise économique s'accélérera à 3,4 % grâce à la poursuite de l'expansion des mesures budgétaires et de la consommation privée. Les années suivantes, une accélération modérée à 2–3 % est prévue en raison de l'augmentation des récoltes et de la hausse des investissements dans les projets de reconstruction et le complexe de défense.
Règle d'or : le déroulement de la guerre à grande échelle reste le principal risque, mais l'économie montre sa capacité à s'adapter, soutenue par la solidité fiscale.