Le 4 décembre, le Comité de l'UNESCO pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé a approuvé la demande ukrainienne et a décidé d'inscrire 19 nouveaux sites du patrimoine culturel ukrainien sur la Liste internationale des biens culturels sous protection renforcée. L'information a été annoncée par la vice‑Première ministre chargée de la politique humanitaire et ministre de la Culture, Tetiana Berezhna.
Décision du Comité de l'UNESCO
Cela place l'Ukraine parmi les pays comptant le plus grand nombre de monuments ayant reçu la plus haute protection internationale ; nous continuerons d'élargir la liste et de renforcer les mécanismes juridiques pour leur protection
– Tetiana Berezhna, vice‑Première ministre chargée de la politique humanitaire, ministre de la Culture de l'Ukraine
Selon l'annonce du ministère, après cette décision le nombre total de sites ukrainiens inscrits sur la liste sous protection renforcée est monté à 46.
Liste des sites ajoutés
- Forteresse d'Akkerman, Bilhorod‑Dnistrovskyi, région d'Odessa
- Cathédrale de l'Assomption (Uspensky), Kharkiv
- Cathédrale Boris-et‑Gleb, Chernihiv
- Théâtre dramatique académique ukrainien Taras Chevtchenko, Kharkiv
- Bâtiment de la Kirche (église Saint‑Paul), Odessa
- Domaine de L. Є. Keniha : Palais (maison principale), Trostianets, région de Sumy
- Monastère Movchansky, Putyvl, région de Sumy
- Église de la Protection de la Mère de Dieu (Pokrovska), Kharkiv
- Escaliers du front de mer (Primorski schody), Odessa
- Église de la Résurrection, Sumy
- Église de Kyrylivska, Kyiv
- Cathédrale de la Transfiguration du Sauveur, Sumy
- Cathédrale de la Trinité, Sumy
- Oppidum de la cité chroniquée d'Iskorosten, village de Korosten, région de Zhytomyr
- Complexe archéologique «Île Baïda», Zaporizhzhia
- Musée des beaux‑arts d'Odessa (collections d'art occidental et oriental), Odessa
- Musée national des arts d'Odessa, Odessa
- Bibliothèque scientifique nationale d'Odessa, Odessa
- Musée des arts des Carpates, Ivano‑Frankivsk
Critères et statut juridique
La protection renforcée est prévue par le Deuxième protocole à la Convention de La Haye de 1954. Pour obtenir ce statut, un site doit répondre à trois exigences principales : avoir une valeur exceptionnelle pour l'humanité ; être protégé au niveau national par des mesures juridiques et administratives appropriées ; ne pas être utilisé à des fins militaires et faire l'objet d'une déclaration officielle de la part de l'autorité qui contrôle le site attestant qu'il ne sera pas employé à des fins militaires.
Les sites sous protection renforcée bénéficient du niveau le plus élevé de protection prévu par le Deuxième protocole. La violation de leur « immunité » est qualifiée de violation grave du protocole et peut engager la responsabilité internationale tant des États que des personnes individuelles.
Il est également indiqué que la Russie n'a pas été élue au sein de plusieurs conseils et organes de coordination intergouvernementaux de l'UNESCO, notamment pour des programmes liés à l'information, au développement des communications et au réseau « Homme et biosphère ».