En bref
L'attraction «Колесо огляду» sur Podil a été fermée à la demande du parquet municipal de Kyiv. Le propriétaire doit démonter la structure par ses propres moyens ; pendant ce temps, la mairie évoque des négociations pour installer la roue à un autre endroit de la capitale.
Causes et chronologie
Le Département du contrôle territorial de Kyiv a à plusieurs reprises émis des injonctions de démantèlement de l'attraction ; la dernière injonction est datée du 22 décembre. L'Inspection de l'aménagement a également dressé un procès-verbal administratif à l'encontre des propriétaires.
«Lors de l'examen, les spécialistes ont inspecté en fonctionnement tous les nœuds, mécanismes, appareils et dispositifs de sécurité, l'état de la structure métallique, des assemblages boulonnés et soudés. De plus, un essai a été réalisé, que l'attraction a supporté : au moment de l'inspection, tous les nœuds, mécanismes, appareils et dispositifs de sécurité fonctionnaient correctement. Après la levée des charges, aucune fissure ni déformation résiduelle de la structure métallique ni des soudures n'a été constatée.»
— Administration municipale d'État de Kyiv (citée d'après l'acte de la SARL «Centre interrégional d'expertise technique», 21.10.2025)
«Le démontage de telles structures ne relève ni des compétences du Département des ressources foncières, ni de celles du Département du contrôle territorial de la ville de Kyiv.»
— Mykhailo Budilov, directeur du Département du contrôle territorial de la KMDA
Au cours de la semaine, plusieurs autres étapes importantes ont eu lieu : le 26 décembre le parquet municipal de Kyiv a saisi le tribunal d'une requête visant la mise sous scellés et l'interdiction d'exploitation de la «grande roue» en raison de l'état jugé insatisfaisant de l'attraction. Le même jour, la directrice du Département des ressources foncières, Valentyna Pelykh, et le directeur du Département du contrôle territorial, Mykhailo Budilov, ont été soupçonnés de négligence dans l'exercice de leurs fonctions.
Analyse : pourquoi cela importe
Un fossé s'est creusé entre l'expertise technique d'un cabinet privé et les mesures prises par le parquet : il ne s'agit pas seulement d'ingénierie, mais aussi d'exécution juridique des décisions et de responsabilité politique. Pour les résidents et les visiteurs du quartier, l'essentiel reste la sécurité et l'existence de règles claires pour l'exploitation des espaces publics.
En pratique, on observe trois vecteurs parallèles : évaluation technique, injonctions administratives et contrôle pénal. Lorsque les services compétents n'ont formellement pas les pouvoirs pour procéder au démontage, le mécanisme judiciaire et la pression du parquet sont activés — scénario typique lorsqu'il est question d'un risque potentiel pour l'espace public.
La ville mène des négociations avec le propriétaire concernant une possible relocalisation de l'attraction. Ce dossier n'est pas seulement technique — il constitue aussi un test de la capacité des autorités à négocier, à protéger les habitants et à préserver une infrastructure qui génère des revenus pour le commerce local.
Et ensuite
Les prochaines étapes sont claires : décision judiciaire sur la requête du parquet, démantèlement par le propriétaire ou par voie forcée sur décision de justice, et possibles conséquences administratives pour les responsables. Les habitants doivent suivre le déroulement du procès et la transparence des négociations sur une nouvelle implantation.
En résumé : voici un cas où se croisent sécurité, responsabilité et intérêt public. Reste à voir si les rapports techniques et les injonctions administratives se traduiront par un plan d'action clair — et qui, en définitive, assumera les coûts et les conséquences — ce fera maintenant en fonction du tribunal et de la position du propriétaire.